01-02-2020 par L’Express de Madagascar
Le nouveau ministre Josoa Iarintsambatra Rijasoa Andriamanana apporte un vent de changement. Pour réussir, les directeurs ainsi que le personnel et surtout les enseignants sont soumis à des obligations de résultats.
Ferme et stricte. Le changement radical, rapide et efficace est exigé par le nouveau ministre de l’Education nationale et de l’enseignement technique et professionnel ,Josoa Iarintsambatra Rijasoa Andriamanana, hier lors de la passation de service avec le ministre sortant, Volahaingo Marie Thérèse. Parmi ses priorités, l’augmentation de taux de scolarisation, l’amélioration de la qualité de l’éducation. À la vitesse d’un TGV comme elle l’a mentionné, l’envoi des enfants non scolarisés à l’école n’attendra pas la prochaine rentrée scolaire.
Pour arriver à ce défi, elle incite la responsabilité des enseignants.
A son avis, les enseignants sont le dernier espoir pour développer le pays.
« Bon nombre d’enfants sont envoyés à l’école chaque année, mais abandonnent à mi-parcours. Les raisons en sont nombreuses, mais les enseignants en sont les premiers responsables. Vous savez que les parents des enfants des écoles publiques sont en difficulté.
Qui attendez-vous pour regarder le devoir des enfants à la maison. Ets-ce la mère lavandière, les parents ivrognes ou la grand-mère épuisée ? Non, ce sont les enseignants. Vous allez me dire que les salaires sont insuffisants. Qui gagne un salaire suffisant dans cette salle ? Il n’y a que sur l’Internet que quand les enseignants reçoivent un bon salaire, les élèves réussissent », martèle-t-elle dans son discours.
Les directeurs ainsi que le personnel du ministère deviendront des femmes et des hommes de terrain. Ils seront soumis à des obligations de résultats selon leur tâche. Ils sont incités également à sortir de leur bureau et descendre sur le terrain. Juste, transparent et résultat quantifiable, ce sont les mots d’ordre qui l’anime.
« Des fiches seront reparties à tous les agents du ministère de l’Education, du directeur aux enseignants. Leur travail ainsi que la date de l’achèvement de travail au bureau qu’à 11h du matin », ajoute-t-elle.
L’égoïsme, l’orgueil, la jalousie et la corruption en sont les obstacles. Elle a mis en garde ceux qui ont l’habitude de passer par la corruption.
La compétence est requise pour accéder à un poste.
Il n’y aura pas de favoritisme selon ce nouveau ministre.
Le changement viendra désormais des écoles.
En tant que spécialiste en pédagogie, le ministre descendra sur terrain à partir de la semaine prochaine. Elle compte assister aux cours afin de voir les méthodes pour pouvoir améliorer. Elle a souligné que les enseignants sont les grands piliers de l’éducation à Madagascar. « La méthode appliquée à Madagascar date de 1972. Si nous restons encore à cette ancienne méthode, nous n’allons jamais avancer. Ce n’est pas vraiment le contenu qui est mauvais, mais la pratique qui n’est pas au point. Nous sommes en train de créer des auxiliaires, mais non pas de leader. La pédagogie est la clé », martèle-telle.
Les formations des enseignants ne se dérouleront plus en salle avec paiement des indemnités, mais se manifesteront sous différentes formes.
Le recrutement massif d’enseignants Fram n’aura pas lieu.
Leur situation sera étudiée cas par cas.